samedi 4 octobre 2008

Alimenter ses veaux au lait YOGOURT

Le lait au yaourt est un lait cru et froid, issu de l’ensemble du troupeau, qui fermente grâce à l’apport de bactéries lactiques (yaourt nature) pour obtenir un produit prédigéré destiné à l’alimentation des veaux.

1. La technique :

Avant les premiers vêlages, l’éleveur réalise, dans un vieux tank à lait de 250 litres, son mélange qui va servir toute la période d’allaitement des veaux. Il prépare un fond de cuve (cinquante litres de lait environ), ajoute six yaourts, laisse fermenter une journée, puis complète le tank, attend encore une journée et c’est prêt à l’emploi.
L’éleveur travaille toujours avec son tank plein, peu importe le nombre de veaux à faire boire. Tous les jours il remplace la quantité utilisée en priorité par du lait non commercialisable, sauf celui contenant des antibiotiques.
L’éleveur distribue la buvée dans des bacs collectifs (environ 4.5 litres par veaux) une seule fois par jour.
Pendant la période hivernale, en raison des températures basses, l’éleveur ajoute dans le tank, un à deux yaourts nature ou aux fruits par semaine, afin de maintenir une bonne fermentation.

2.  Les avantages de la technique :
  • La technique du lait yogourt permet de simplifier la phase lactée des veaux. En fonction d’un plan d’alimentation prédéfini, l’éleveur allie efficacité et simplicité de la technique à mettre en oeuvre.
  • La distribution du lait yogourt et froid permet une certaine souplesse lors de la buvée.
  • Cette dernière peut être déconnectée de la traite et une seule distribution par jour est suffisante.
  • Une forte diminution des diarrhées est constatée par l’utilisation du lait fermenté.
  • Le coût de l’installation est peu important.
  • Les veaux élevés avec la technique du lait yogourt ont une très bonne croissance pendant la phase lactée.
  • Le nettoyage des bacs se fait une fois par semaine, voire toutes les deux semaines.
3. Les inconvénients de la technique :
  • La température reste le facteur limitant de cette technique. En dessous de douze degrés une bonne fermentation est difficile à obtenir, prévoir donc un local isolé. Dans notre région, la période hivernale peut être un frein à la mise en place de la technique.
  • Pour maintenir une bonne fermentation, un minimum de fond de cuve est nécessaire, 20 % pour les température > à 20 °C et 30 % pour une température < à 12 °C.
  • Le lait contenant des antibiotiques détruit les ferments du lait yogourt.
  • En cas d’utilisation de bac à tétines, ces dernières sont spécifiques et les points de vente sont peu nombreux.
4. Conclusion :

«C’est une technique qui est encore peu utilisée. Elle est très simple à mettre en oeuvre et elle permet une certaine souplesse d’utilisation. De plus, le lait fermenté est bien adapté à la digestion du veau, il permet toujours de bonnes croissances et une quasi disparition des problèmes sanitaires. Ceci n’est pas toujours le cas avec du lait entier ou du lait en poudre . A âge identique, les génisses élevées au lait yogourt restent toujours plus lourdes, ce qui est un avantage surtout lorsqu’on recherche un vêlage précoce. Par rapport à la technique développée par les Bretons, cet élevage a amené certaines modifications qui permettent de simplifier la technique :
  • un volume de préparation constant, quel que soit le nombre de veaux en phase lactée.
  • un fond de cuve important, d’où une fermentation facilitée en période de froid.
  • une cuve isolée (tank) pour réduire les fluctuations de température.
  • un bac collectif, sans utilisation de tétines ».
Pour en savoir plus : www.inst-elevage.asso.fr

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